C’est la faute des autres
Vous arrivez en retard à une réunion importante ; c’est à cause de votre train. Votre cœur est brisé depuis des mois; c’est à cause de votre ex. Votre journée se passe mal; c’est à cause des erreurs de vos collègues. Autrement dit, le monde entier est contre vous. Si cette description vous semble familière, nous vous proposons deux options : vous conforter dans l’idée que la vie vous en veut, ou lire la suite de cet article.
Le pouvoir de vos croyances
1978. Les découvertes de l’effet placebo et de l’effet Pygmalion nous prouvent que les croyances des êtres humains modifient le cours des évènements. Vos attentes modifient ce sur quoi vous portez votre attention ; vos observations influencent ce que vous ressentez ; vos émotions génèrent des comportements, qui génèrent des réactions chez les autres, qui confirment vos attentes.
La boucle est bouclée, et quelle que soit votre opinion, elle est consolidée par l’expérience que vous venez de vivre. Si vous croyez que vous n’avez pas de chance ou qu’on vous veut du mal, il est très probable que votre quotidien vienne confirmer cette idée. Heureusement, il est toujours possible de changer d’état d’esprit.
Prendre les rênes de votre vie
“Vous pensez peut-être que vous n’êtes pas responsable de ce qui vous arrive”, indique Valéry Comte, le fondateur de l’École de PNL de Lausanne. “Et vous avez raison. En revanche, vous êtes responsable de ce que vous en faites.” C’est là que se situe tout l’enjeu. Face à un évènement désagréable, vous avez le choix de réagir d’une manière destructrice ou constructive.
Une réponse irresponsable serait de vous plaindre, de critiquer les personnes impliquées dans la situation, ou encore d’ignorer l’incident et de vous distraire en faisant autre chose. De toute façon, c’est à cause des autres, n’est-ce pas ? Ces attitudes ont l’avantage de vous éviter des efforts et de la réflexion, mais elles aggravent le problème initial. Heureusement, il vous est également possible de décider de gérer la situation.
Transformer un problème en solution
Changer d’attitude commence par adopter de nouveaux réflexes. Par exemple, lorsque vous ressentez une émotion désagréable, il peut être utile de l’écouter et d’identifier le besoin qui n’est pas respecté. Vous pouvez ensuite chercher de quelle manière vous pouvez satisfaire ce besoin, et passer à l’action. Ce type de fonctionnement est d’autant plus efficace si vous le mettez en marche lorsque l’émotion se manifeste à faible intensité, par exemple au moment où vous ressentez une légère tension. De cette manière, vous sortez de l’état d’esprit dans lequel chaque problème arrive à cause des autres, et reprenez le pouvoir de votre quotidien.
Se permettre d’évoluer
Lorsqu’une situation problématique se présente, l’occasion s’offre à vous de tirer un apprentissage de cette expérience. Bien que les questions suivantes puissent être inconfortables, elles sont d’une grande utilité :
- En quoi mon comportement a-t-il contribué à générer cette situation ?
- Qu’est-ce que je vais changer dès maintenant ?
L’objectif de cet état d’esprit n’est pas de vous culpabiliser, mais bel et bien de vous responsabiliser. Par exemple, si une personne encombrante monopolise votre temps libre, peut-être que le moment est venu de vous demander comment vous faites pour la laisser accaparer ces précieux moments. En fin de compte, vous êtes la seule personne responsable de votre gestion du temps, n’est-ce pas ?
Communiquer avec tact
Vos relations aux autres et votre façon de vous exprimer ont une grande influence sur votre état d’esprit. Vous l’aurez deviné : le moment est venu de vous débarrasser de la phrase “c’est à cause des autres”. Ceci dit, il existe également d’autres habitudes qui vous permettent de retrouver le pouvoir dans votre vie. Utiliser le pronom « je » à la place de l’impersonnel « on » vous permet de prendre la responsabilité de vos émotions et de vos besoins lorsque vous en parlez. Par ailleurs, dans les moments où la tournure des évènements ne s’incline pas en votre faveur, il est possible que vous ayez envie d’en parler avec vos proches. Comme indiqué plus haut, vous plaindre aura plutôt tendance à vous enfermer dans un statut de victime, voire de fatiguer votre entourage. Ceci dit, parler de vos problèmes est sain et utile si vous orientez la conversation de la bonne manière. Vous pouvez par exemple présenter vos tourments, parler de votre ressenti et demander conseil dans une perspective de partage, de réflexion et de recherche de solutions. Cela vous permettra non seulement de renforcer vos liens, mais aussi d’amener un nouveau point de vue sur votre situation.
Marion Marchetti
Ecole de PNL de Lausanne (epnll)
Hypnothérapeute spécialisée en hypersensibilité